HISTOIRE

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Thème 1 - Le monde méditerranéen : empreintes de l'Antiquité et du Moyen Âge

Chapitre 1 : La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines

Chapitre 2 : La méditerranée médiévale : espace d’échange et de conflit

Thème 2 - XVe-XVIe siècles : un nouveau rapport au monde, un temps de mutation intellectuelle

Chapitre 1 : L'ouverture atlantique : les conséquences de la découverte du « Nouveau Monde »

Chapitre 2 : Renaissance, humanisme et réformes : les mutations de l’Europe


Thème 1 - Le monde méditerranéen : empreintes de l'Antiquité et du Moyen Âge

Chapitre 1 : La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines

  1. L’hégémonie athénienne sur le monde grec
    1. La colonisation grecque en Méditerranée
      • VIIIe siècle av. J.-C. : apparition des cités (Athènes = 750 av. J.-C.) et colonisation de la Méditerranée par les métropoles grecques dont Athènes ne fait pas partie ➝ se concentre sur son territoire (l’Attique).
      • VIIIe siècle av. J.-C. : naissance de l’alphabet grec ➝ construction de la culture grecque représentée par les textes d’Homère.
    2. La Ligue de Délos et l’hégémonie athénienne
      • Guerres médiques (début du Ve siècle av. J.-C.) = conflit entre les Perses et la coalition des cités grecques ➝ monde grec guidé par Athènes et Sparte avec une culture et des intérêts communs.
      • Ligue de Délos = coalition de cités grecques créée par Athènes après la fin du conflit, qui devient peu à peu un empire athénien :
        • centralisation du pouvoir (454 av. J.-C.) ;
        • imposition de son modèle à ses alliés.
      • Athènes = thalassocratie ➝ puissance qui repose sur son implantation maritime.
    3. La rivalité entre les cités grecques
      • Sparte, hegemon de la Ligue du Péloponnèse, devient la rivale d’Athènes → Guerre du Péloponnèse de 431 à 404 av. J.-C. : défaite d’Athènes et effondrement de son empire.
      • Défaite de Chéronée en 338 av. J.-C. : Athènes est désormais sous le joug de puissances extérieures = fonctionnement de sa démocratie en péril.
  2. La démocratie athénienne (Ve-IVe siècles av. J.-C.)
    1. Une communauté de citoyens…
      • Les citoyens = hommes majeurs + nés à Athènes de parents athéniens (réformes de Périclès).
      • Les femmes = transmettent la citoyenneté mais n'ont aucun droit politique et leur rôle est principalement domestique.
      • Les non-citoyens sont les esclaves (aucun droit) + étrangers = métèques (droits limités).
    2. … partageant les mêmes droits…
      • Les assemblées :
        • La Boulè → prépare les lois.
        • L'Ecclésia → vote les lois.
        • L'Héliée → rend la justice. Les dirigeants = des magistrats (archontes + stratèges).
      • L’isonomie (réformes de Clisthène) : tous les citoyens sont égaux devant la loi et ont les mêmes droits = première démocratie.
      • Le débat sur l’agora ou au théâtre = au cœur de la vie politique.
    3. … et des devoirs communs
      • Les citoyens sont les seuls à pouvoir posséder la terre mais ils doivent la cultiver en contrepartie ➝ le but est d’assurer l’autarcie de la cité.
      • Les soldats-citoyens : citoyens formés aux armes dès 18 ans pendant 2 ans (éphébie) ➝ devoir de défendre leur cité en cas de guerre.
      • Liturgies = devoir de financement des services publics par les anciennes familles aristocratiques en échange d’un grand prestige et de fonctions dans la magistrature.
  3. La Res Publica Romana (753 av. J.-C.-476 apr. J.-C.)
    1. Le refus de la Monarchie (753-509 av. J.-C.)
      • 753 av. J.-C : Rome fondée par Romulus ➝ succession de 6 rois ➝ 504 av. J.-C. : Tarquin le Superbe, dernier roi chassé par une révolution.
      • Aversion pour la figure du roi/du tyran (preuve avec l’assassinat de Jules César 5 siècles plus tard).
    2. La plus longue République de l’histoire (509-27 av. J.-C.)
      • Une République oligarchique :
        • pas d’égalité entre citoyens ;
        • le vote des classes les plus riches compte plus ;
        • femmes, étrangers, esclaves = exclus de la citoyenneté.
      • Les magistrats :
        • élus par le peuple pour un an ;
        • représentent le peuple et administrent la Res Publica de manière collégiale ;
        • les magistratures les plus importantes = les consuls. Le Sénat : rôle majeur → pas de pouvoir de décision mais son avis est presque toujours suivi
    3. L’empire, un régime hybride (27 av. J.-C.-476 av. J.-C.)
      • Le maintien des institutions républicaines : après l’assassinat de César, son fils Auguste devient empereur = « premier des citoyens ».
      • Un pouvoir dynastique avec la concentration progressive des pouvoirs et la mise en place de l’Empire :
        • 14 apr. J.-C. : mort d’Auguste et prise du pouvoir par son fils adoptif Tibère ;
        • 69 apr. J.-C. : « année des quatre empereurs » qui se disputent le pouvoir (la succession n'est pas définie = risques de guerres civiles).
        → Évolution du régime en tétrarchie.
  4. La domination romaine sur la Méditerranée antique
    1. La constitution et l’empire territorial
      • Toute l’Italie est conquise avant les guerres puniques.
      • 264 à 146 av. J.-C., guerres puniques : Rome vainqueure des 3 guerres contre Carthage et les troupes d'Hannibal ➝ gain de territoires qui deviennent des provinces (Sicile, Espagne, Afrique du Nord).
      • 98-117 apr. J.-C. : l’empereur Trajan atteint l’apogée territoriale, terminée par Hadrien, son successeur (territoires difficiles à pacifier).
    2. La stabilisation de l’empire
      • La Pax Romana : développement des routes + essor commercial.
      • Phénomène de romanisation :
        • adoption des modes de vie et de la culture romaines par tous les habitants ;
        • 212 apr. J.-C., Édit de Caracalla = citoyenneté romaine accordée à toute la population.313 apr. J.-C. Édit de Milan = liberté de culte pour tous mais le culte impérial, controversé, doit être célébré dans tout l’empire.
    3. Vers l’éclatement de l’Empire
      IIIe siècle apr. J.-C., instabilité du pouvoir causée par des « empereurs-soldats » avec pour conséquence une crise politique et économique.
      • Les « invasions barbares » = migrations qui déstabilisent certaines régions + aggravent la crise économique.
      • La chute de Rome : sac de Rome par Alaric en 410 apr. J.-C. + abdication du dernier empereur d’Occident, Romulus Augustule, en 476 apr. J.-C. ➝ fin de l’Empire romain d’Occident.

Chapitre 2 : La méditerranée médiévale : espace d’échange et de conflit

  1. La diversité des sociétés méditerranéennes
    1. Des sociétés aux nombreux points communs
      • Les villes = des pôles économiques majeurs mais la population = majoritairement rurale.
      • Pouvoir = entre les mains d'une aristocratie guerrière + accès au savoir = réservé aux élites.
      • Faible diversification des produits cultivés et consommés (triade méditerranéenne et pêche).
    2. Deux chrétientés face à face : l’Occident et Byzance
      • Unité et division de l’Occident chrétien : politiquement morcelé mais utilisation commune du latin + reconnaissance de l'autorité religieuse du pape de Rome.
      • L’Empire byzantin ≠ Occident chrétien :
        • un ensemble politique cohérent et unifié avec à sa tête un empereur sacralisé ;
        • unique reconnaissance de l'autorité religieuse du patriarche de Constantinople.
        Des relations complexes : tensions religieuses anciennes + rivalités politiques et économiques = un éloignement progressif qui atteint son paroxysme lors de la quatrième croisade.
    3. L’Islam : une culture vivace, une mosaïque politique
      • 632, mort de Muhammad : conquête des côtes de la Méditerranée + de la péninsule Ibérique par les Musulmans ➝ un empire qui se divise entre 3 califats rivaux (Fatimides du Caire, Omeyyades de Cordoue, Abbassides de Bagdad).
      • Divisions politiques + ethniques (Arabes, Perses, Persans et Turcs) + religieuses : l'Islam divisée en 3 branches = sunnites, chiites et kharidjites.
      • Les sociétés orientales sont pluri confessionnelles : chrétiens et juifs peuvent conserver leur religion en échange de leur obéissance aux pouvoirs islamiques (dhimmis).
  2. Violences et affrontements
    1. Des violences structurelles
      • Une piraterie omniprésente sur les côtes méditerranéennes :
        • les pirates pillent et vendent leurs captifs comme des esclaves ;
        • les populations, craintives, vivent dans des villages fortifiés.
      • Les princes entrent souvent en guerre avec les pays voisins pour étendre leurs frontières et leurs richesses (ils s’allient parfois avec des souverains de religion différente).
    2. De la mer des califes à la reprise en main par les Latins
      • VIIIe siècle - début XIe siècle : contrôle de la Méditerranée par les souverains musulmans.
      • L’expansion latine :
        • XIe siècle, conquêtes des territoires islamiques et byzantins (Sicile, États latins d’Orient, île de Chypre, Empire latin de Constantinople) : création de nouveaux royaumes chrétiens ➝ essor économique et croissance démographique en Occident ;
        • En Espagne, les royaumes chrétiens du Nord font progressivement reculer les princes musulmans vers le sud de la péninsule : c’est la Reconquista.
        • À partir du XIIe siècle, la Méditerranée devient un lac latin :
          • communes italiennes qui contrôlent les routes commerciales (Amalfi, Pise, Gênes, Venise) ;
          • mais l'ascension et la progression de l'Empire ottoman bouleversent les équilibres géopolitiques du bassin méditerranéen au XVe siècle.
    3. Des affrontements attisés par des motifs religieux
      À partir du Xe siècle : l’empire musulman, le Dar al-Islam, doit s'étendre sur tout le globe mais la multiplication des guerres entre princes diminue le nombre de leurs conquêtes.
      • 1095 : le Pape appelle à une guerre sainte (1ère croisade) ➝ prise de Jérusalem + création d’États latins en Orient.
      • Le djihad au XIIIe siècle permet aux musulmans de reprendre toutes les terres des Latins en Orient (1144, reprise d'Édesse ; 1187, reprise de Jérusalem par Saladin).

Thème 2 - XVe-XVIe siècles : un nouveau rapport au monde, un temps de mutation intellectuelle

Chapitre 1 : L'ouverture atlantique : les conséquences de la découverte du « Nouveau Monde »

  1. Navigations et explorations européennes
    1. Les causes des navigations océaniques
      • Améliorations des techniques pour les voyages en haute mer : caravelle, boussole, astrolabe.
      • Les motivations économiques s'associent à des enjeux d'évangélisation des populations lors des voyages
    2. Le temps des navigations océaniques
      • Trois voyages accélèrent les découvertes :
        • 1492, Christophe Colomb découvre les Caraïbes d’où il rejoint le continent américain ;
        • 1498, fin de la circumnavigation de l’Afrique par les Portugais avec Vasco de Gama ;
        • Entre 1519 et 1522, 1er tour du monde par Magellan → Accélération des voyages vers le Nouveau Monde qui suscite un intérêt croissant pour les Européens.
      • Un climat de compétition :
        • 1494, traité de Tordesillas : partage du monde entre les Portugais et les Espagnols par un méridien.
        • Mais à partir du XVIe siècle : Anglais, Hollandais et Français lancent des expéditions.
    3. De la géographie médiévale à la cartographie moderne
      • Une Europe médiévale ouverte sur le monde :
        • Xe siècle : les Scandinaves atteignent le nord de l'Amérique ;
        • XIIIe et XIVe siècles : voyages marchands terrestres vers l’Asie.Amélioration de la cartographie avec les voyages d'exploration (contours de l’Amérique, de l’Afrique et des îles de l’océan Indien) :
          → 1569 : mise au point de la projection Mercator (= représentation de la terre ronde en projection plane).
          → Fin du XVIe siècle : Afrique et Amérique non explorée par les Européens + ignorance de l’existence de l’Océanie.

Chapitre 2 : Renaissance, humanisme et réformes : les mutations de l’Europe

  1. Une période d’effervescence culturelle et artistique
    1. Une soif de connaissances
      • Un retour aux sources antiques (textes grecs et latins) par les humanistes qui rejettent la période précédente baptisée péjorativement « Moyen-Âge ».
      • Traduction des textes antiques en langue vulgaire pour les mettre à disposition des contemporains.
      • Plusieurs domaines suscitent leur intérêt : cartographie, anatomie du corps humain, univers ➝ en 1512, Copernic fait l'hypothèse de l'héliocentrisme.
    2. Une période de créativité technique
      • Des progrès techniques : armement, instruments de mesure du temps, pompes à eau, etc. ➝ vers 1455, Gutenberg invente les caractères mobiles et la presse à imprimer.
      • Les ingénieurs, comme Léonard de Vinci, appliquent les sciences mathématiques aux arts mécaniques (machines de guerre).
      • La Renaissance = une période de transition, pas une rupture totale avec le Moyen Âge (perfectionnement de techniques plus que de véritables innovations).
    3. Des innovations dans le domaine artistique
      • Une prospérité économique qui permet de financer les artistes ➝ ex des cités italiennes avec la multiplication de botteghas.
      • L’Antiquité inspire et devient un modèle en architecture ➝ symétrie + proportions = nouvelles normes.
      • De nouvelles techniques picturales : application des règles mathématiques, de la théorie des proportions + utilisation de nouveaux supports (toiles, peinture de fresques, etc.) + mise au point de la perspective.